[A l'ombre] Les paroles !

Ah pas con...
Mais moi j'aime bien cette idée d'envie d'être aimé pour ne pas mourir ! Ca colle bien à la Myloute

Mon interprétation est très personnel ....Mylène donne rarement l'explication de ces textes et tant mieux, ça permet de le mettre à sa sauce.

J'aurais voulu mettre mes impressions...mais c'était vachement trop perso ...j'y arrive pas ....juste vous dire que pour moi, elle parle de timidité, voilà.

Et je cherche la fameuse phrase qu'on comprend pas :

Le diable harcèle
Mon lendemain

??

roboblatte a écrit:Selon Etienne et moi, c'est du Plus Grandir ce à quoi ça vous fait penser

Non ce n'est pas ça. Je ne pense pas que ce soit un titre de Mylène.

optimistique_moi a écrit:

Le diable harcèle
Mon lendemain

??

Je comprends ça aussi

Mylenium a écrit:

roboblatte a écrit:Selon Etienne et moi, c'est du Plus Grandir ce à quoi ça vous fait penser

Non ce n'est pas ça. Je ne pense pas que ce soit un titre de Mylène.

Alors je vais proposer qqch mais on rigole pô. la seule idée qui me vient c'est Gerard Blanc - Une autre histoire mais alors je suis pas sûr de mon coup :D

si on me cherche, suis parti dormir ^^

Bon, moi je suis la piste de Rémy :)

Psychiatric a écrit:

Mylenium a écrit:

roboblatte a écrit:Selon Etienne et moi, c'est du Plus Grandir ce à quoi ça vous fait penser

Non ce n'est pas ça. Je ne pense pas que ce soit un titre de Mylène.

Alors je vais proposer qqch mais on rigole pô. la seule idée qui me vient c'est Gerard Blanc - Une autre histoire mais alors je suis pas sûr de mon coup :D

si on me cherche, suis parti dormir ^^

Non ça y est j'ai trouvé !!!

Ce sont la chanson originale pour les restos du coeur. Le refrain.

J'aime beaucoup l'interprétation de Rémy, je la trouve plausible. Après, comme beaucoup de textes, je pense qu'il y a une double lecture. En plus de la tentation du suicide, j'y vois aussi la peur de tomber dans l'oubli.

Moi je trouve que ce texte est adressé... à nous ! C'est au public qu'elle demande de ne pas la laisser "retourner" à l'ombre. Le suicide n'est pour moi évoqué que comme une métaphore d'autre chose... c'est pas sa personne qu'elle pourrait tuer, c'est son "personnage"...
Bon, aller, j'y vais, attention "retour de l'analyse à deux centimes d'après Mysti... ne pas se moquer svp ^^"

L'onde est si calme
Le cœur, les sentiments se font moins tumultueux, plus calmes, on est loin des excitations et des agitations de l'adolescence (qui s'est prolongée jusqu'à "Avant que l'ombre" chez Mylène, pardon Mylène mdr.), elle est plus sereine (rassurez-vous, ça va pas durer, on va bien trouver un nouveau doute pour déstabiliser tout ça...)
Un présage d'automne
Signe de « l’automne », l’automne de sa vie, un certain âge atteint en tous cas
La, la peur s'engage
Et c’est à cet âge, maintenant
Sur mon visage
Le doute frissonne
Qu’elle se pose LA question qui tue :
Suis-je faite pour les rêves ?
Suis-je faite pour interpréter (jouer le rôle) ces rêves dans lesquels elle se met en scène (je revois le titre de son interview dans Ouest-France ‘Mylène Farmer fait toujours appel à l’imaginaire’ )
D'une voix faible,
Puisqu’elle ne le demandera pas de vive voix, faisons-lui savoir
Dis moi de ne plus être


A l'ombre
Hors de la scène (hors des lumières), dans cette chanson-ci, l’ombre n’est plus la Mort, comme dans Avant que l’ombre mais l’anonymat, ça peut donner une relecture à Avant que l’ombre… : avant de retourner à l’anonymat je sais que j(e vous) ai aimé(s)…
Risquer de n'être personne bon, là, c’est clair non ?
On se cache et l'on se cogne
On se mesure aux mêmes difficultés de la vie quotidienne, on est tous égaux dans le noir, tous aveugles.Contrairement à l’image d’une vie privilégiée que l’on peut prêter aux artistes, une tendance à imaginer que "tout est plus facile pour ces gens-là".
A l'ombre
On se coupe de soi même
Retourner à l’anonymat ne se ferait pas sans une forme de « suicide » symbolique : il faut tuer la Farmer pour redevenir Gautier.
On s'arrache ainsi au ciel
On (Mylène, les Artistes en général) se détourne du haut de l’affiche, du succès « planant », de ce nuage sur lequel on a vécu, on descend de son piédestal pour regagner « le monde terrestre ».
A l'ombre
Et sans dire que l'on se lâche
L’artiste et son public ne se disent pas qu’ils ne se reverront pas, qu’ils ne penseront plus les uns aux autres, surtout Mylène qui ne fera jamais une grande annonce (ou après coup)
Que rien ni personne ne sache
Quand la nuit tombe
Sans effet d’annonce, le moment sera venu, à cause de l’âge, du temps qui passe, comme « la nuit » grignote le jour, la vieillesse avance sur les belles années, l’automne remplace l’été…
Las de cette vie trop brève
On devient l'ombre de soi même
Fatiguée, lassée par la vie de manière générale et plus encore la vie d’artiste, le succès,
« On » (toujours la/le même), tourne le dos au succès, au métier et à tout ce qui va avec pour devenir un quidam, la même personne en moins parfaite, l’humain dans l’ombre de l’icône: l'ombre de soi-même.


L'âme est la lumière
Dans ce genre de dilemme (faut-il arrêter ou continuer) on dit souvent d’écouter son cœur (son âme), que c’est de là que vient la vérité, la connaissance (connaissance = lumière cf les philosophes des Lumières et les représentations religieuses)
Mais l'âme erre
Oui, mais celle de Mylène est partagée
Sur tous les chemins
Entre les différents choix, et ça, ça aide pas
Mon cœur se ferme
Ca devient une peur obsédante, une angoisse
Le diable harcèle
Nos lendemains
je crois que le diable ici c’est le doute, l’incertitude, elle a une envie (coupable ?) de continuer mais l’avenir (les lendemains) est incertain, il y a le péché mortel de… faire de la merde ? pardon, « le combat de trop », de ne pas « partir avant de lasser » là est la tentation et son excès…

Et là sous les érables
Quééééébec...ou pas mdr, à moins qu’elle ne s’imagine y retourner pour sa retraite. Je pense plutôt à un paysage mental familier, à son refuge intérieur dans lequel elle se promène quand elle doute (trouvez une forêt d'érables en France, bonne chance!). On est à l’automne, les feuilles vont tomber, les érables rougeoient de mille feu, c’est l’apogée avant l’hivers, avant la Mort.
Le froid se cabre
Effectivement, le froid, la Mort (Mylène n’a-t’elle pas confié qu’il lui serait plus doux de mourir de froid, c’est la vision la moins effrayante pour elle de sa propre mort) est là, attendant son heure, tapie dans l’ombre comme un cheval qui rue, les sabots en avant… Coquace, pour une Québecoise qui a un monitorat d'équitation de mourir sous les sabots d'un cheval de froid sous des érables...
Mais toi, dis moi
De ne pas être
Alors, au milieu de ces doutes, si on pouvait lui demander de ne pas tout arrêter, de ne pas retourner dans l’ombre (où « à l’ombre » si vous préférez) elle chanterait bien encore un peu dans la lumière avant que le grand cheval du froid ne l’emporte quelque part sous les érables…


Voilà, voilà, pardon si